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- Écrit par L'islam est la verité
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Le judaïsme, le christianisme et l'islam ont le même Cretateur (le Dieu d'Abraham).
Mais ils ont des relations non pas fraternelles mais fratricides. Les trois religions monothéistes croient toutes trois en un même et seul Dieu unique, le Dieu d'Abraham, et elles reconnaissent la même lignée de fondateurs et de prophètes : Adam, Noé, Abraham, Moïse, Job, David et Jésus. juisq'ua notre aimable propehete Mouhamed( s.a.w.l)Mais cette consanguinité, bien loin de les rapprocher et de les unir, les met en situation de rivalité. Chacune prétend détenir seule la « révélation ».
Cette situation de rivalité fratricide se complique par une situation de rivalité oedipienne. Le judaisme n'est pas seulement, comme on l'a dit, le frère aîné du christianisme, il est aussi le père du christianisme. Et le judaisme et le christianisme ne sont pas seulement les frères aînés de l'islam mais le grand-père et le père de l'islam. Et la religion-fille, tout en reconnaissant la religion-mère, a la volonté et le désir de la supplanter et même de la tuer.
Comment se manifeste cette relation de filiation, mais aussi de rivalité oedipienne ? Prenons l'exemple des relations du christianisme avec le judaisme. Le christianisme reconnaît le judaisme puisque le christianisme a maintenu le Livre des Juifs (la Thora, l'Ancien Testament) dans le corpus de ses livres saints. Mais le christianisme est aussi souvent animé d'un sentiment d'antisémitisme meurtrier à l'égard du judaisme. Le christianisme s'est souvent prétendu « le nouvel Israël » qui devait se substituer au vieil Israël.
Le christianisme reconnaît, à la rigueur, la place, la fonction et la légitimité du judaisme d'avant Jésus-Christ, à titre de préparation et d'annonce du christianisme. Par contre il a du mal à définir le rôle du judaisme d'après Jésus-Christ. Et toutes les relations d'amitié judéo-chrétiennes qui se manifestent aujourd'hui n'empêchent pas que le christianisme considère que le judaisme d'après Jésus-Christ est aveugle puisqu'il n'a pas voulu reconnaître Jésus-Christ. Et le judaisme lui-même, (en dépit des efforts d'un Martin Buber et d'un Elie Benamozegh (1) a du mal à reconnaître une fonction et une légitimité au christianisme.
De la même manière, l'islam reconnaît la place des « gens du Livre » (les juifs et les chrétiens) et reprend à son compte la prophétologie judéo-chrétienne. Mais il considère que le judéo-christianisme a défiguré la vérité et il prétend prendre la place de ceux dont il est l'héritier.
Si l'on veut concourir à ce que chacune des confessions monothéistes reconnaisse les deux autres, il ne sert à rien de mettre en valeur ce qu'elles ont en commun puisque cela ne fait que conforter leur rivalité. Il faut au contraire tenter de fonder théologiquement leur différence, leur spécificité et leur complémentarité.
La compétition fratricide entre les trois monothéismes ne peut être évitée que si l'on démontre que chacun des trois monothéismes, dans sa spécificité propre, est légitime, véridique et indispensable aux deux autres.
Ainsi il faut fonder la place, la fonction et la légitimité du christianisme et de l'islam dans le cadre d'une théologie juive, et aussi la place, la fonction et la légitimité du judaisme et de l'islam dans le cadre de la théologie chrétienne, et enfin la place, la fonction et la légitimité du judaisme et du christianisme dans le cadre d'une théologie musulmane.
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